3 mai 2008
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conférence |
"Ce sont de jeunes fiancées mortes avant le jour de leur mariage, et qui ont conservé cette envie de danser qu'elles n'ont pu satisfaire.
Elles sortent pendant la nuit de leur tombeau, se rassemblent en foule sur les chemins, et se livrent à minuit aux danses les plus sauvages.
La couronne du mariage sur leur tête, l'anneau des fiançailles à leur doigt, uun sourire affreux mais irrésistible sur les lèvres, elles dansent au clair de lune ; et à mesure que l'heure approche où elles doivent rentrer dans le froid tombeau, leur joie redouble, et leur danse devient plus folle et plus violente."
Heinrich Heine, Les Esprits élémentaires (1837) Elles sortent pendant la nuit de leur tombeau, se rassemblent en foule sur les chemins, et se livrent à minuit aux danses les plus sauvages.
La couronne du mariage sur leur tête, l'anneau des fiançailles à leur doigt, uun sourire affreux mais irrésistible sur les lèvres, elles dansent au clair de lune ; et à mesure que l'heure approche où elles doivent rentrer dans le froid tombeau, leur joie redouble, et leur danse devient plus folle et plus violente."
Les artistes de l'époque romantique, à l'image de Heine, sont passionnés par ces légendes, et la création chorégraphique en témoigne tout particulièrement.
L'invention des pointes en tire d'ailleurs son origine, lorsqu'une jeune danseuse voulut s'élever sur le bout de ses pieds pour donner l'impression qu'elle volait...
Et les jeunes filles de cette époque furent tellement fascinées par ces images de femmes-spectres qu'elles adoptèrent comme tenue de noces la robe blanche vaporeuse qui était le costume des Willis et des Sylphides !
Et le marié, tout en noir, portait le deuil...
L'invention des pointes en tire d'ailleurs son origine, lorsqu'une jeune danseuse voulut s'élever sur le bout de ses pieds pour donner l'impression qu'elle volait...
Et les jeunes filles de cette époque furent tellement fascinées par ces images de femmes-spectres qu'elles adoptèrent comme tenue de noces la robe blanche vaporeuse qui était le costume des Willis et des Sylphides !
Et le marié, tout en noir, portait le deuil...