Dans la nouvelle mouture du fichier Edvige transmise à la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés), "l'essentiel est resté" indiquent de nombreuses associations.
Car l'inscription, dès 13 ans, des mineurs susceptibles de troubler l'ordre public est toujours prévue. Toutefois, les données devront être effacées au-delà du 18e anniversaire. En revanche, si le jeune porte une nouvelle fois atteinte à la sécurité publique entre 16 et 18 ans, les informations pourront être conservées jusqu'à ses 21 ans !
«Edvige procède de cette idée qu'on devient suspect potentiel dès lors qu'on s'intéresse à la vie de notre société. L'état d'esprit est le même que pour la rétention de sûreté : faire croire que nous vivons constamment sous la menace. Nous sommes entrés dans une ère inquiétante, où l'on se contente de dénoncer avec mollesse quelques abus par-ci par-là, sans jamais vraiment pointer du doigt la cohérence d'une politique qui construit pour nous une société de contrôle.»
Marc Abélès, anthropologue, auteur de «Politique de la survie» (Flammarion)
Source : NouvelObs non à Edvige appelle à se méfier de tous les fichiers