Le courrier d'invitation à en-tête de Mendes Promotion indiquait que les visites avaient lieu de 10 heures à 12 heures le dimanche matin (et tant pis pour les amateurs de rugby). Voici le récit de cette visite.
Arrivés vers 11 heures et quart, mon épouse et moi avons trouvé la grille, habituellement fermée par une lourde chaine, largement ouverte. Ne voyant personne, nous sommes entrés dans le jardin et nous avons gravi les quelques marches du perron puisqu'une partie murée était fraichement démolie. J'ai alors frappé à la porte. Sans réponse, j'ai ouvert la porte et me suis faufilé à l'intérieur, imaginant que les personnes chargées de faire visiter étaient déjà dans les étages.
Un homme d'un certain âge à la belle chevelure blanche, visiblement très agité nous apostrophe depuis le trottoir en nous accusant d'entrer sans autorisation, de ne pas respecter les formes et autres reproches véhéments.
Un peu surpris, nous avons répondu que nous étions invités par le propriétaire de la maison et que nous ne comprenions pas à quel titre il intervenait lui-même. N'ayant sans doute pas compris ou entendu nos explications, cette personne s'emporte de plus belle et nous invective, semblant au bord de l'apoplexie, jusqu'à ce qu'inquiète pour la santé du pauvre homme, mon épouse lui demande gentiment mais fermement de se calmer.
Heureusement sur ces entrefaits, Monsieur Mendes est arrivé avec d'autres visiteurs dont un conseiller municipal, M. Franck Amsellem. (Il faut dire que les conseillers municipaux sont souvent peu au fait des affaires de la Ville, et qu'il est tout à leur honneur de chercher à se renseigner). Nous avons donc pu entamer notre visite sans autre difficulté.
A l'évidence, la présence de M. Amsellem avait un but bien précis : ne rien perdre des échanges que nous pourrions avoir avec le promoteur...
Il nous a à son tour fait un petit sermon, nous reprochant d'être entrés dans la maison sans autorisation, etc. Nous lui avons demandé en quoi cela le concernait... nous avons même plaisanté en lui demandant s'il était de la police ! La visite s'est poursuivie sans autre incident.
C'est à la sortie que nous avons réalisé notre méprise : le monsieur montant si fermement la garde devant l'une des plus anciennes maisons du Raincy n'était autre que notre député-maire, M. Eric Raoult !
Les Raincéens curieux de savoir ce que font leurs élus au lieu de préparer les réunions du Conseil municipal, ont maintenant un début de réponse pour deux d'entre eux.
Eric Raoult et Franck Amsellem, font des extras le dimanche matin comme vigiles dans des propriétés raincéennes !
Etonnant, non ?
Conclusion
Le prochain conseil municipal - lorsqu'il aura lieu - délibèrera t-il sur le tarif de ces prestations exceptionnelles et fera t il mention de la location en soirée de la grande salle à rez-de-chaussée de Thierry Le Luron à la société Mendes Promotion ?