Eric Raoult, Maire du Raincy, n'a rien trouvé de mieux pour justifier l'interdiction de photographier ou de filmer pendant une séance du Conseil municipal que de se référer à ...la règle de la propriété littéraire et artistique !
Ce choix est tout à fait justifié, tous les spectateurs qui ont déjà assisté à une de ces représentations peuvent en témoigner.
Des spectacles plutôt déconcertants
Les acteurs sont en général nettement plus nombreux que les spectateurs.
Parmi les acteurs : surtout des figurants qui n'ont même pas une réplique à dire.
La durée des représentations n'est pas fixée à l'avance, souvent plusieurs heures sans entracte !
L'entrée est toujours gratuite, c'est justifié puisque la plupart des acteurs ne sont pas rémunérés.
Le plus curieux : les spectateurs n'ont le droit ni de rire, ni d'applaudir, ni de réagir d'une manière quelconque face au spectacle. Sans doute pour ne pas déconcentrer les acteurs...
Et la qualité artistique ?
Ce n'est pas vraiment du théâtre, le jeu des acteurs est franchement limité : ils restent assis autour d'une grande table pendant toute la représentation, sans même changer de place.
Il n'y a guère plus d'efforts en matière de décors, de costumes ou d'accessoires.
L'auteur écrit pour chaque représentation un texte différent qui sert de canevas à partir duquel les acteurs peuvent librement improviser.
L'un des acteurs ne s'en prive pas et se distingue, en particulier, par de (trop) longs monologues, dans lesquels il a visiblement eu pour consigne de glisser le plus souvent possible des noms de communes comme : Clichy-sous-Bois, La Courneuve ou Bondy.
L'imagination de l'auteur est si prolixe que chaque oeuvre n'est jouée qu'une seule fois.
Abondance n'est pas synonyme de qualité littéraire - hélas - les textes laissent bien trop souvent à désirer.
Pas de quoi passer à la postérité !
