Les Raincy-nonautes sont blasés, ils savent apprécier depuis longtemps les belles perles qu'on déniche sur le site de l'assemblée nationale à la rubrique "questions au gouvernement" !
Les Raincy-nonautes savent aussi qu'Eric Raoult considère que la prolixité en cette matière peut tenir lieu de "travaux parlementaires".
Tout le monde ne partage pas cet avis, puisqu'il a été classé parmi les "cancres" de l'Assemblée Nationale caractérisés principalement par leur faible nombre d'interventions en séance.
Dans ce classement Eric Raoult occupe la 85e place.
Vous noterez le peu d'importance accordé aux questions.
Avec ses 611 questions, il devrait être beaucoup mieux placé !
Quelle déception pour lui, qui réclamait un classement des députés !
Sa question concernant Marie NDiaye, prix Goncourt 2009, complète une longue série d'accusations à des manquements au devoir de réserve ou aux obligations de respect.
Visiblement, ces thèmes le préoccupent beaucoup.
Les ministres concernés ne prennent pas toujours la peine de lui répondre, quand ils le font cela suit rarement les attentes de M. Raoult.
Vous constaterez une grande variété parmi les personnes ciblées :
- le président de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris,
- un responsable départemental ANPE,
- le président tchèque,
- le secrétaire général adjoint de l'ONU,
- les présidents d'université,
- un syndicat de police,
- des sans papiers...
En réalité, l'obligation de réserve s'applique principalement aux fonctionnaires, dans des conditions qui sont précisées dans la réponse à une question posée par un autre député en 2001.
L'obligation de réserve, qui contraint les agents publics à observer une retenue dans l'expression de leurs opinions, notamment politiques, sous peine de s'exposer à une sanction disciplinaire, ne figure pas explicitement dans les lois statutaires relatives à la fonction publique. Il s'agit d'une création jurisprudentielle.
Pour terminer sur une note moins sérieuse rappelons quelques sujets qui agacent Eric Raoult :