Signalons que malgré cette abondante production, il n'égale pas, en quantité celle de son collègue Lazaro qui a posé plus de 40 questions le même jour !
Dès le 26 mai 2009, avec la question N° 50473, Eric Raoult s'inquiétait de "l'ampleur de la campagne gouvernementale de communication et de prévention contre la propagation de la grippe A (H1N1)" et de son coût.
Sa question du 28 juillet (qui n'a reçu une réponse que le 9 février 2010) concernait la vaccination des populations d'outre-mer.
Il a pu être rassuré : "Les ultramarins bénéficient donc de la même possibilité de se faire vacciner que les métropolitains dans le même calendrier."
Vient ensuite une rafale de quatre questions publiées au Journal Officiel le 8 septembre.
Il propose "que les rectorats puissent réclamer des collectivités locales une opération systématique de désinfection" des locaux des écoles primaires et secondaires.
Il poursuit : "Pour pouvoir être menée à bien dans un délai particulièrement court, il serait donc souhaitable que les instructions puissent parvenir aux maires avant le 20 août."
Par rapport à la date de parution de la question au JO, le délai est effectivement très court !
Il n'y avait visiblement pas urgence, puisque la réponse qui date du 1er décembre ne retient pas cette suggestion.
Heureusement pour les finances de la ville !
Dans une autre question, jamais à court d'idées en matière de communication (les Raincéens savent qu'il en est un grand spécialiste), il suggère une "diversification de l'information de prévention de la grippe A et du virus H1N .../... comme de nombreux habitants se rendent dans les centres commerciaux, les supermarchés et les grandes surfaces pour les achats de rentrée scolaire, il pourrait être utile, en association avec des grandes enseignes, de leur demander la diffusion dans leurs établissements de document d'information des pouvoirs publics."
Cette proposition n'aurait mis à contribution aucun commerce du Raincy !
Il s'inquiète aussi auprès de Mme la ministre de la santé et des sports des "risques importants d'une mutation des premiers virus identifiés pour la réalisation des premières formes de vaccins".
Il termine cette série de questions avec "l'innovation intéressante que présente l'utilisation du « spray nasal » pour effectuer une campagne de vaccination".
Sa question du 22 septembre porte sur "les conditions d'acquisition de plusieurs dizaines de millions (près de 100 millions) de vaccins" et les "millions d'euros de bénéfice dus à cette commande nationale groupée". Ici, il n'a pas fait preuve d'imagination puisqu'une question presque identique avait déjà été posée 3 semaines auparavant par sa collègue députée (de gauche), Gisèle Biémouret.
Le 29 septembre, une série de cinq questions !
Il a encore de nouvelles propositions en matière de "communication gouvernementale sur la grippe A-H1N1" (décidemment la communication est son dada !) et n'oublie pas non plus d'évoquer"le risque sanitaire pour les Français musulmans souhaitant se rendre en pèlerinage à La Mecque".
Il se préoccupe enfin, du "coût supporté par les collectivités locales de l'ensemble des dépenses générées par l'action sanitaire locale menée contre la grippe H1N1".
Le 16 mars 2010, la réponse stipule que "Les collectivités territoriales concernées seront indemnisées dans les prochaines semaines."
Il interroge à nouveau le ministre de l'éducation nationale "sur la coordination au niveau local, des efforts de prévention des différents établissements scolaires, primaires, secondaires, publics et privés".
La question suivante est presque identique.
Sa question du 13 octobre fait allusion à ses bisbilles avec Alain Calmat, maire de Livry-Gargan, qu'il n'a pas hésité à accuser dans un communiqué de presse de saboter la vaccination.
Le 15 décembre, sans doute parce qu'il trouve que personne ne l'encourage, il s'auto administre un satisfecit, "cette campagne de vaccinations à la française a donné lieu à une grande mobilisation, notamment des collectivités locales, qui ont montré leur immense utilité et leur caractère indispensable face à cette pandémie nationale et mondiale".
Cette avalanche de lauriers tarit momentanément son inspiration, il laisse alors passer plus d'un mois, avant de poser 3 nouvelles questions, le 19 janvier 2010.
La première : "M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'évaluation du coût moyen d'une vaccination individuelle dans le cadre de la campagne nationale engagée par le Gouvernement, à l'automne-hiver.
En effet, pour pouvoir disposer d'un argumentaire fiable à opposer à toutes les polémiques et tous les dénigrements, venus de différents horizons, il conviendrait que les services de son ministère puissent évaluer le coût unitaire d'une vaccination, pour une personne vaccinée dans un centre de vaccinations groupées, en Île-de-France, par exemple.
Ce coût unitaire serait déterminé, non seulement sur le prix du vaccin, mais aussi, par l'ensemble des frais occasionnés par les dépenses de personnels et des différents dédommagements versés aux communes.
Cette évaluation pourrait être intéressante pour l'information des responsables des collectivités locales, qui ont eu parfois à engager des dépenses importantes.
Il lui demande donc de lui fournir cette donnée statistique."
Dans cette question, les Raincéens retiendront surtout l'allusion aux dépenses importantes occasionnées aux communes qui, comme Le Raincy, ont accueilli un centre de vaccination.
La question suivante concerne le "suivi du pic épidémique de la grippe A dans notre pays".
Visiblement peu confiant dans les capacités d'initiatives de la Ministre de la santé et de ses services, il lui suggère de revendre les doses de vaccin inutilisées "pour éviter la critique polémique de gâchis financier".
Toujours préoccupé par les finances du pays, le 26 janvier, il s'inquiète du coût du Tamiflu.
Il semble aussi se préoccuper des finances de sa ville "Enfin, il risque de s'avérer comme très coûteux pour les villes d'avoir accueilli ces centres sur le territoire de leur commune pour de nombreux maires."
Sans oublier, tant qu'à faire, de régler quelques comptes : "En effet, depuis leur ouverture, cette campagne a été l'objet, parfois de la mauvaise volonté de certains élus locaux, mais aussi du manque de civisme de certains médecins qui ont offert une image fausse de leur profession, en de telles circonstances de défi national de santé".
Encore une question sur la communication sur la campagne de vaccination, le 2 février.
Et pour clore le tout :
"M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le bilan d'application de la campagne de vaccination contre la grippe A et le virus H1N1, dans les différentes communes où un centre était localisé.
En effet, cette campagne a été un événement national qui a mobilisé l'ensemble des élus des collectivités concernées, qui se sont souvent dépensés sans compter pour répondre aux effets de cette pandémie grippale dans notre pays.
Il pourrait donc s'avérer utile et intéressant que ces élus, médecins, fonctionnaires et l'ensemble de celles et de ceux qui ont oeuvré à l'organisation de cette vaccination dans les centres sélectionnés, puissent recevoir un document de gratitude nationale du pays à leur égard"
Ce n'est pas un diplôme de gratitude nationale qu'Eric Raoult mérite, mais plutôt un véritable trophée à la hauteur de ses efforts.
S'il ne tenait qu'à Raincy-nono, c'est, au minimum, une seringue d'or qui lui serait décernée !
Plutôt qu'un tel honneur qui ne manquerait pas de rejaillir sur eux, les Raincéens préfèreraient certainement qu'on établisse un bilan chiffré des dépenses de la ville pour la vaccination contre la grippe A H1N1 et qu'on en réclame le coût à la Préfecture.
Villeurbanne a obtenu le complet remboursement de ses dépenses...
Il faut croire qu'Eric Raoult n'ose pas réclamer d'argent au gouvernement, à moins qu'il considère qu'il vaut mieux recevoir un document de gratitude nationale.